vendredi 2 novembre 2007

Séance spéciale István Szabó

Vendredi 2 novembre
18 h

Te (Toi)
(1963) court-métrage (11 minutes) primé à Cannes

- J’ai fait un rêve étrange. Tu m’écoutes ?
- Je t’écoute.
- On courait sur le boulevard, on sonnait à chaque porte et on demandait aux gens de tomber amoureux…
- Qu’est-ce qu’ils répondaient ?
- Certains avaient peur et s’enfuyaient. D’autres disaient : «Tiens, pourquoi pas ? Ca ne m’était pas venu à l’esprit ». Et ils tombaient vraiment amoureux …»
25, rue des sapeurs
Long métrage (1974)


Dans un vieil immeuble budapestois promis à une démolition prochaine, une nuit chaude où personne ne dort vraiment. Les locataires revivent en désordre des moments du passé ou les rêvent ; les images de la guerre et de la libération se mêlent au présent ou à la période des années 50…Un film tissé des fragments épars de la mémoire du cinéaste : la trousse du médecin, le manteau de cuir, le tram jaune, autant d’images de ses films précédents qui resurgissent.. et de la fantaisie et de l’imagination de ses personnages. Les souvenirs privés se fondent dans la mémoire collective.
Le temps est « réel ou mythique, rêvé ou vécu, qu’importe…(…) Les images de la mémoire se dérobent. L’imagination prend le relais, l’imagination, la folle du logis…» (Jean-Pierre Jeancolas, critique de cinéma, auteur de L’œil hongrois).

Kontroll, un western urbain

KONTROLL
Un film d'Antal Nimrod

PRIX DE LA JEUNESSE CANNES 2004
Vendredi 2 novembre à 20 h 30


"Rires en cascade .. et humour noir garantis " Variety
Vous n’avez jamais eu, à un moment donné, l’envie de sortir de votre milieu, de votre vie habituelle? Trouver une cachette idéale, loin du monde ? Ce moment est arrivé dans la vie de Bulcsú, (prononcez Boult’chou), 20 ans …
Non seulement Boul’tchou dirige une équipe de contrôleurs du métro de Budapest, une drôle d’équipe de « bras cassés », mais il vit carrément dans les entrailles de la capitale...
Ce film est un western urbain assez déjanté, parodie post-moderne du bon, du méchant et du truand… dans un décor souterrain. Les bons : les contrôleurs qui essaient désespérément de faire leur métier. Les méchants : les voyageurs, champions du sport national qui consiste à frauder la société de transport budapestoise. Le truand : un mystérieux assassin qui hante les souterrains…Avec l’excellente musique du groupe électro Neo.

Ecouter la musique du film :
http://www.neo.hu/ puis cliquez sur Videok et sur Kontroll.


La projection sera précédée du court métrage Après la pluie de Péter Mészaros


PALME D'OR DU COURT METRAGE A CANNES en 2004

jeudi 1 novembre 2007

SILENCE ET CRI

JEUDI 1er et DIMANCHE 4 novembre à 18 heures
à la Filmothèque Quartier latin
9 rue Champollion Paris 5ème
01 43 26 84 65

UN CHEF D'OEUVRE DE Miklós Jancsó : SILENCE ET CRI (1968)

En 1919, pendant l’écrasement de la République « rouge » par l’armée austro-hongroise, un partisan se réfugie dans une ferme isolée. Un officier semble le protéger tout en jouant au chat et à la souris avec lui. Dans ce face-à-face tendu jusqu’au drame, Jancsó signe là l’une de ses œuvres maîtresses.

Entretien avec Yvette Biro
critique de cinéma
Professeur émérite de l'Université de New York

Pourquoi ce titre, silence et cri ?

Les auteurs, Gyula Hernadi et Miklós Jancsó, ont voulu, tout à fait consciemment, puiser leur inspiration chez Bergman (qui avait réalisé "le silence") et Antonioni (auteur du "cri"). Ces deux grands du cinéma ont clairement été une référence. Bien sûr, silence et cri sont antonymes. D'un côté, le mutisme, l'apparente tranquillité, les eaux dormantes et de l'autre ....Le cri qui appelle la révolte, la violence.

La violence est-elle le thème central de ce film ?

Oui, la violence est là, liée à la terre, à la haine, à l’envie et à la persécution. Le partisan se cache dans une ferme isolée où vit une famille. Et même dans la famille, il y a une violence énorme, cachée. Il y a une histoire d'empoisonnement liée à l'héritage. Mais au lieu de montrer la violence de façon didactique, Jancsó la traite de manière austère. Sa caméra découvre la liberté de l’espace et plonge le spectateur dans le même vertige, la même menace que les protagonistes. J'ai suivie le tournage et c'était une grande innovation stylistique à l'époque, cette caméra qui tourne sur 360 °. Il avait déjà élaboré cette chorégraphie dans Psaume rouge ; ici il la maîtrise superbement. Cela donne beaucoup de force au film. Car au lieu d'expliquer ce qui se passe, les personnages ne disent rien. Il faut comprendre ce qui se passe sous l'apparence des choses. Et l'apparence est cruelle, mais la cruauté n'est pas forcément là tout le temps, à chaque minute.

En quoi ce film peut-il intéresser le spectateur d'aujourd'hui ? Nous parle-t-il de quelque chose d'universel ?

A travers la dynamique sensuelle des images, nous comprenons que ce ne sont pas forcément les paroles prononcées qui font le plus mal. Ce film nous parle d’une loi universelle qui régit même les sociétés les plus sophistiquées comme la nôtre : la loi de la violence sous-jacente, non domestiquée, qui éclate inéluctablement. Là où il y a répression, il y a révolte. Et les deux côtés pratiquent la violence, les oppresseurs…comme les opprimés. »

Yvette Biró, critique et théoricienne du cinéma, s’est imposée en Europe et aux États-Unis par des essais fondamentaux qui concernent aussi bien les amateurs de cinéma que les chercheurs et les étudiants. Elle vient de publier « Le temps au cinéma » aux Editions Aléas.
« Ce nouvel ouvrage aborde un thème qui a été central pour le 7e Art dès ses origines mais qui nous concerne aujourd’hui plus que jamais : celui du temps. Yvette Biró dans une série de chapitres magistraux – à la fois complexes et dépourvus de tout jargon – aborde toutes les facettes de cette problèmatique, aussi bien esthétique que philosophique.Dans le cinéma contemporain les œuvres dominant sur le marché priviligient la vitesse, le rythme rapide, le montage court. L’auteur met en valeur un autre cinéma de résistance, cinéma du silence, de la contemplation, de la rêverie qui va de certains réalisateurs asiatiques à Angelopoulos, Kiarostami, Wenders, Kieslowski, Gus Van Sant ou à ses compatriotes Béla Tarr et Miklós Jancsó.En ce sens son livre est une contribution essentielle sur un courant majeur de l’art contemporain. »
Michel Ciment

mercredi 31 octobre 2007

Le festival dans les médias

Le Festival est annoncé sur le site laviedesfilms.com consacré au cinéma international.

Egalement sur le site de Magyar Filmunió ainsi que Allocine.fr

Un article est consacré au film "Les paumes blanches" dans le cahier cinéma de Libération du 31 octobre 2007.

samedi 27 octobre 2007

Avant-première exceptionnelle

Samedi 3 novembre à 20 h 30
à la Filmothèque Quartier latin
avant-première du film

LES PAUMES BLANCHES
de Szabolcs Hajdu
avant sa sortie en France
fin novembre

GRAND PRIX DU FESTIVAL DE BUDAPEST
MEILLEURE MISE EN SCENE
MEILLEUR MONTAGE
PRIX GENE MOSKOWITZ DE LA CRITIQUE ETRANGERE


PROJECTION SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LE REALISATEUR

Miklós, gymnaste professionnel, débarque au Canada. Découverte, apprentissage de la solitude et des règles du Nouveau Monde, si différent de l’Europe qu’il a laissée derrière lui…
Il n’y a pas si longtemps, Miklós n’était encore qu’un enfant tendre, nimbé des rêves de l’enfance, qui grandissait dans la Hongrie communiste. Grisaille, barres de HLM, rues sans joie. Où il vivait une vie d’enfer car voué par son entourage à devenir un champion de gymnastique. A coup de brimades et d’humiliations.
Dans sa chambre, les murs disparaissaient sous une forêt de médailles. Ses parents jouaient, eux aussi, le jeu du pouvoir qui fabriquait des champions destinés à couvrir de lauriers le «communisme glorieux ».
Dans ce microcosme, reproduisant les mécanismes du régime autoritaire, l’entraîneur faisait subir aux apprentis gymnastes un système de discipline fondé sur la dénonciation et la répression. Mais un jour c'est la chute et une blessure brise sa carrière. Miklós émigre au Canada et sa vie bascule...

INTERVIEW DE SZABOLCS HAJDU

L'histoire des paumes blanches est assez autobiographique mais en même temps
c'est aussi l'histoire de la hongrie. Aviez-vous cette intention dès le départ, que

ce film dépasse l'histoire d'un personnage ?

Je ne voulais pas faire la critique directe de la société. L'aspect le plus
important était de rester très proche de ce personnage central, de qui lui arrive, sans détour, sans tomber dans un film esthétique. La plus grande partie de l'action se passe dans le passé, mais je voulais que le film soit au présent. Je voulais que le spectateur sente que c'est ici et maintenant. Il y avait un danger imminent de se laisser tenter par l'esthétique rétro, tellement à la mode de nos jours (la Hongrie des années 80 aurait été un décor idéal).

Nous n'avons pas utilisé de symboles stéréotypés, généraux (l'étoile rouge, la statue de Lénine, les cravates rouges des pionniers, etc.). Nous ne voulions pas que cette période soit représentée à travers ces clichés. Je crois que les mécanismes d'un système social sont présents même dans le plus petit microcosme : la famille. La critique sociale apparaît donc de manière indirecte dans le film. On y voit un gymnase, une famille dans laquelle on retrouve un condensé de la société ; la dictature est inconsciemment transmise par les comportements. Ma réponse est oui : l'océan se retrouve dans une seule goutte d'eau.

Vous appartenez à une nouvelle génération de réalisateurs hongrois : pensez-vous qu'on assiste à une " nouvelle vague " du cinéma hongrois ?

Les critiques cinématographiques regroupent les réalisateurs âgés d’une trentaine d’années comme faisant partie de la " nouvelle vague " hongroise. Je n'ai pas de recul par rapport à cette situation mais je peux dire que notre génération est sur le devant de la scène du film hongrois, principalement pour des raisons historiques et non de talent. Nous sommes la première génération, depuis le changement de régime, qui a la possibilité de faire des long-métrages.
En 1990, j'ai eu 18 ans et ma vie d'adulte a commencé. J'ai dû trouver mon chemin dans le monde capitaliste, tellement intimidant pour la génération de mes parents). Sous le régime communiste, les gens de ma génération étaient des enfants et des adolescents ; nos souvenirs d'enfance évoquent cette période. Nous sommes passés à l'âge adulte sous le capitalisme. Ce dualisme nous définit et nous détermine. Nous parlons du passé d'une autre manière que nos prédécesseurs ; notre relation au présent est différente : nos doigts palpent les pulsations des temps que nous vivons.

György Pálos a dit que cette génération tourne le dos à " l'esthétique pure " de la génération précédente. Vous êtes d'accord ?

Je ne suis pas certain de savoir ce que Pálos voulait dire mais je pense qu'il ne faut pas chercher les différences entre générations dans des distinctions formelles mais plutôt dans les changements de comportement qui sont, eux, naturellement liés à l'esthétique. Je pense qu'il est très important et très caractéristique que la nouvelle génération de cinéastes hongrois racontent leurs propres histoires. La plupart d'entre nous faisons des films d’auteurs. Nous essayons d'évoquer un univers personnel, précis et subjectif ; une entreprise très risquée et fragile. La génération d'avant a souvent choisi de réaliser des adaptations. Nous connaissons très peu de leurs histoires, ils restent cachés.

Interview de frédéric violeau / http://www.cineuropa.org/

Programme complet du festival ci-dessous

jeudi 18 octobre 2007

Le programme du festival avec les dernières mises à jour

LA FILMOTHEQUE QUARTIER LATIN
9 rue Champollion 75005
Présente du jeudi 1er au dimanche 4 novembre
LES TRÉSORS DU CINÉMA HONGROIS

A chaque séance, un court-métrage primé à Cannes ou à Hollywood
Horaire des séances

Jeudi 1er novembre
18 h : La mouche , court-métrage d’animation de Ferenc Rofusz (Oscar, 1980).
Silence et cri de Miklós Jancsó (1968).

20 h : Maestro, court-métrage d’animation de Géza M. Tóth (nomination Oscar, 2005).
Le 8ème jour de la semaine de Judit Elek (2007).

Vendredi 2 novembre
18 h : Séance spéciale István Szabó. Toi, court-métrage (Prix spécial à Cannes, 1963).
25, rue des pompiers (1974)

20 h 30 : Après la pluie, court-métrage de Péter Mészaros (Palme d’or, 2002).
Kontroll d’Antal Nimrod (2004).

Samedi 3 novembre
18 h : Moto perpetuo, court-métrage de Béla Vajda (Palme d’or, 1981).
Le témoin de Péter Bacsó (1981).

20 h 30 : Le vent, court-métrage de Marcell Iványi (Palme d’or, 1996).
Et en avant-première de sa sortie en France :
LES PAUMES BLANCHES de Szabolcs Hajdu
Projection suivie d’un débat avec le réalisateur

Dimanche 4 novembre
18 h : Ouverture, court-métrage de János Vadász (Palme d’or, 1965).
Silence et cri de Miklós Jancsó (1968).

20 h : Avant l’aube, court-métrage de Bálint Kenyeres (nomination Cannes, prix spécial Sundance 2006).
L’hôte de la vie de Tibor Szemzö (2006).

Prix : 7 euros – Tarif réduit (ét. chôm, seniors) pendant tout le festival : 5 euros.
Tout savoir sur les films : http:// festivalcinehongrois.blogspot.com

Contact : festivalcinehongrois@gmail.com
Organisé dans le cadre de l’Exposition Rozsda à l’Institut hongrois de Paris 92, rue Bonaparte. Paris 75006. 30 oct.—16 nov. 07

mardi 16 octobre 2007

Mâtin....quel Maestro !

Jeudi 1er novembre à 20 h
Un délicieux court-métrage plein d'humour, couvert de gloire à Aubagne (Grand prix du festival), à
Saint Pétersbourg (Premier prix), au
festival de Belo Horizonte (meilleur
scénario)... et nominé pour l'Oscar !

Dans l'intimité de sa loge, face à son miroir, Maestro se prépare à entrer en scène. Ce soir est LE grand soir, la première... Son coeur bat à tout rompre (et alors ? Ce n'est pas parce qu'il est taillé dans du bois qu'il n'a pas le trac...) Heureusement Maestro est aidé d'un maquilleur au bras long...

Allez voir la bande annonce sur : http://www.maestro-film.com/


















jeudi 11 octobre 2007

Ciné Traces - Cinéma hongrois à Paris - du 1er au 4 novembre 2007



9, rue Champollion
75005 Paris
01 43 26 84 65
Présente du 1er au 4 novembre 2007






















Les trésors du cinéma hongrois


Des trésors oubliés : les court-métrages qui ont gagné un Oscar ou une Palme d’or à Cannes :


Ouverture (Palme d’or, 1965), La mouche (Oscar, 1981), Moto perpetuo (Palme d’or, 1981), Vent (Palme d’or, 1996), Après la pluie (Palme d’or, 2002)….A ne pas manquer : « Toi », un bijou primé à Cannes en 1963, signé par un jeune réalisateur de 25 ans qui connaîtra plus tard une renommée mondiale avec Méphisto et Colonel Redl : István Szabó.


Des classiques des grands maîtres du 7ème art :

« Silence et cri » de Miklós Jancsó (1968). En 1919, pendant l’écrasement de la République « rouge » des conseils par les gardes blancs de l'amiral Horthy, futur régent qui imposera un régime autoritaire, un partisan se réfugie dans une ferme isolée. Un officier semble le protéger tout en jouant au chat et à la souris avec lui. Avec ce face-à-face troublant qui tient le spectateur dans une tension extrême jusqu’au drame, Jancsó signe là l’un de ses chefs d’œuvre.

« 25, rue des pompiers » de István Szabó (1974). Dans un vieil immeuble budapestois promis à une démolition prochaine, une nuit chaude d'été où personne ne dort vraiment. Les locataires revivent en désordre des moments du passé ; les images de la guerre et de la libération se mêlent au présent ou à la période des années 50…Un film tissé de la mémoire du cinéaste et de la fantaisie et de l’imagination de ses personnages.

« Le témoin » de Péter Bacsó (1981, prix spécial à Cannes). Il faut avoir vu cette comédie satirique, film culte dont la réplique incontournable : « La vie n’est pas une tarte à la crème » est un peu l’équivalent de notre « La vie n’est pas un long fleuve tranquille ». Dans les années 50, les péripéties de Jozsef Pelikan, brave ouvrier qui n’a pas inventé le fil à couper le beurre, soudainement promu à la tête d’un Institut de l’Orange hongroise – qui tente de faire pousser des agrumes dans un pays où il gèle à pierre fendre. Rien n'est impossible au socialisme triomphant qui peut transformer la nature !

Etonnant que cette critique féroce du régime stalinien et des procès tronqués n'ait pas été interdite à l'époque. Peut-être est-ce dû au ton badin et absurde de cette fable en apparence clochemerlesque.

Des films récents, primés dans de nombreux festivals

Avec, en avant-première exceptionnelle avant sa sortie dans les salles de l'hexagone :

« Les paumes blanches » de Szabolcs Hajdu (2005),
en présence du réalisateur.
Samedi 3 novembre. 20 h.

Nous sommes au début des années 80. Miklós a une dizaine d’années. Sa vie
semble avoir été placée sous le signe de la grisaille, semblable aux murs des
HLM qui bordent les rues sans joie de la Hongrie communiste. Miklos ne trouve
pas davantage de réconfort dans la chaleur du foyer ; ses parents ne s’intéressent à lui que s’il rapporte des médailles sportives à la maison car chaque jour, il s’entraîne pour devenir gymnaste. Ce petit milieu est comme un microcosme qui reproduit mes mécanismes du régime autoritaire. Car l’entraîneur fait subir aux apprentis gymnastes un système de discipline fondé sur la terreur, la dénonciation et la répression.
Alors que le jeune héros cherche à échapper à la gravité de son existence par la gymnastique, il est sans arrêt ramené à la brutalité de la vie terrestre.
Une blessure brise sa carrière et Miklós émigre au Canada. Il commence par reproduire la violence dont il a été victime dans sa jeunesse...



Pour son troisième film, Szabolcs Hajdu confirme son talent fondé sur un langage visuel original.



Le film choisit subtilement le chemin de traverse plutôt que la voie de la facilité : au lieu de glorifier la victoire à tout prix, il préfère raconter le parcours d’un personnage qui cherche son équilibre. l’équilibre fragile du funambule qui fait de la légèreté une quête perpétuelle.
"Paumes blanches" est certes une œuvre de fiction mais s’inspire de la vie du réalisateur....


http://www.epicentrefilms.com/

Rencontre/débat avec Szabolcs Hajdu après la projection du film.

Et d'autres long métrages de talentueux réalisateurs :

« Moskva tér » de Ferenc Török (2001). Pour son premier film, salué par la critique, ce jeune réalisateur a tourné une comédie pétillante sur l’insouciance mais aussi l’apathie et la confusion de la jeunesse en 1989, au moment de la chute du communisme.

« Kontroll » d’Antall Nimrod (2004). Qui n'a pas rêvé de s'abstraire du monde et de disparaître dans sa tanière ? C'est ce qu'a choisi Bucsu (prononcez : Bout'chou) , un jeune contrôleur budapestois qui ne travaille pas seulement dans les entrailles du métro mais y a aussi élu domicile.
Dans ce western urbain assez déjanté, parodie post-moderne du bon, du méchant et du truand, Bout'chou et son équipe de "bras cassés" sont Les Bons : les contrôleurs qui essaient désespérément de faire leur métier. Et qui sont Les Méchants ? Les voyageurs, champions du sport national qui consiste à frauder la société de transport budapestoise. Le truand : un mystérieux assassin qui hante les souterrains…Avec l’excellente musique du groupe électro Neo. Kontroll a reçu tellement de prix (exemple, Premier prix du festival du film deChicago) qu'on n'a pas le courage de vous dresser la liste.

« L’hôte de la vie » de Tibor Szemzö (2006) retrace la vie d’Alexandre Körös de Csoma, un érudit hongrois qui vécut au Tibet où il écrivit le premier dictionnaire tibétain. Tourné au Tibet, puis artificiellement « vieilli » pour avoir l’air d’archives, ce « Journal de voyage » imaginaire invite le spectateur à partager la vision d’un explorateur pas comme les autres. Compositeur de musique - il notamment travaillé avec le réalisateur Péter Forgacs -, Tibor Szemzö signe là son premier long métrage qui a reçu une mention spéciale au festival de Locarno.

« Le 8ème jour » de Judit Elek (2007). Tragicomédie où une artiste accomplie est confrontée au capitalisme sauvage. Sera-t-elle grugée par les autres…et par sa propre naïveté ? L’actrice polonaise Maja Komorowska prête sa grâce à ce beau rôle.

lundi 1 octobre 2007

Rozsda : Traces de mémoire du 30 octobre au 16 novembre 2007 à l'Institut hongrois de Paris


Du 30 octobre au 16 novembre 2007, l’Institut hongrois expose les trois facettes de l’œuvre Endre Rozsda : photographe subtil, dessinateur surprenant, et peintre surréaliste, présenté par André Breton dans Le surréalisme et la peinture.


Photographies
1933 - 1947

Rozsda a toujours été un « chasseur d’images ». Adolescent lorsqu’il sortait, il prenait avec lui son appareil photo pour capter les reflets de la lumière, les jeux d'ombre, les visages et les sourires qu’il croisait dans la rue. C’était sa façon d’arrêter le temps, de se l'approprier, de le réinventer puisque ces images allaient inspirer sa peinture surréaliste.
Ces photos retrouvées après sa mort, sont exposées pour la première fois en France.


Dessins
1948 - 1956

En 1948 la loi stalinienne interdisait aux artistes toute création en dehors du « réalisme socialiste », empêchant ainsi Rozsda de peindre.
Mais l’artiste garde précieusement son carnet de croquis (qui remplace son appareil photo volé), il saisit avec une acuité de portraitiste remarquable la vie des gens dans la rue, dans les cafés, au concert, au théâtre, dans les bains publics ou dans les piscines. Il fixe avec précision ces moments de « petits bonheurs sans liberté » que vit la société hongroise avant la révolution.
Ces croquis montrent grâce à leur variété d’exécution la virtuosité de l’artiste. Son crayon s’adapte aux multiples sujets et situations, acéré ou chargé d’émotion, il dévoile par son trait tout un univers du quotidien dans les « coulisses » du surréalisme.


L'œuvre surréaliste
1938 - 1965

En 1957 André Breton et son ex-femme Simone Collinet lançaient le jeune Rozsda en exposant pour la première fois sa peinture et ses dessins surréalistes à la Galerie Fürstenberg à Saint-Germain-des-Prés.
Aujourd'hui cette exposition commémore le cinquantième anniversaire de l’arrivée de Rozsda dans le monde artistique parisien et rend aussi hommage à tous ceux qui ont pris le risque de protéger, sauver, acheminer et montrer cette œuvre complexe que Breton a reconnue comme l’esprit de la révolution : « Ici se mesurent les forces de la mort et de l’amour ».





Rozsda Traces de mémoire
Institut Hongrois 92, rue Bonaparte 75006 Paris – Métro Saint Sulpice
Horaires d’ouverture du lundi au jeudi 9h -20h, vendredi 9h -19h, samedi 14h -19h


Vernissage : mardi 30 octobre 2007 à 19h

Autour de l'exposition Rozsda : Traces de mémoire

Mardi 30 octobre 2007
Institut hongrois de Paris
11h Conférence de presse
Suivie d’un déjeuner *
19h Vernissage

Jeudi 1 au dimanche 4 novembre 2007
Festival du cinéma hongrois
La filmothèque du Quartier latin
9, rue Champollion 75005
Tout savoir sur les films : http ://festivalcinehongrois.blogspot.com

Jeudi 8 novembre 2007
Institut hongrois
19h Projection du film Endre Rozsda d’Andràs Solymos (1990)
La projection du film sera suivie d’un cocktail

Dimanche 11 novembre 2007
Le Bateau Lavoir
13, place Emile Goudeau 75018 Paris
A partir de 15h
Visite de l’atelier Rozsda

* Merci de confirmer votre présence au 01 42 51 81 57

Rozsda Traces de mémoire
Institut Hongrois 92, rue Bonaparte 75006 Paris – Métro Saint Sulpice
Horaires d’ouverture du lundi au jeudi 9h -20h, vendredi 9h -19h, samedi 14h -19h
http://www.rozsda.com/ contact : jose.mangani@wanadoo.fr

dimanche 30 septembre 2007

« Rozsda, Traces de mémoire » du 30 octobre au 16 novembre 2007

« Rozsda, Traces de mémoire »
Du 30 octobre au 16 novembre 2007, l’exposition « Traces de mémoire « à l’Institut hongrois de Paris présente les multiples facettes de cet artiste exceptionnel qu’était le peintre Endre Rozsda. Sont exposées ses toutes premières photos, ses croquis des années 50 et l’explosion des couleurs de son exil parisien célébrée par André Breton.

PHOTOS
Photographe dès sa plus tendre adolescence, Endre Rozsda était chasseur d’images- images qui allaient plus tard nourrir sa peinture surréaliste.
Ses photos, prises entre 1933 et 1947, sont exposées pour la première fois en France ; elles illustrent le talent d’un artiste prolifique.

CROQUIS
Réalisés entre 1948 et 1956, ils présentent un intérêt à la fois artistique et historique : ils montrent par leur variété d’exécution la virtuosité de l’artiste et nous font entrer dans les « coulisses » du surréalisme. En 1948, la loi stalinienne interdit en effet aux artistes toute création en dehors du « réalisme socialiste », empêchant ainsi Rozsda de peindre. Mais l’artiste garde précieusement son carnet de croquis (qui remplace son appareil photo récemment volé). Il saisit avec une acuité de portraitiste remarquable les gens dans la rue, les cafés, au concert, au théâtre, dans les bains publics et les piscines. Il fixe avec précision ces moments de « petits bonheurs sans liberté » que vit la société hongroise avant la révolution. Son crayon s’adapte aux multiples sujets et situations, tantôt acéré, tantôt chargé d’émotion, laissant deviner la création surréaliste qui va suivre. Une sorte de journal intime de l’époque.

PEINTURE & DESSINS SURRÉALISTES
En 1957, André Breton et son ex-femme Simone Collinet lançaient le jeune Rozsda en exposant pour la première fois sa peinture et ses dessins surréalistes à la Galerie Fürstenberg (Saint-Germain des Prés).
L’exposition « Traces de mémoire » a aussi pour objectif de rendre hommage à André Breton et de commémorer le cinquantième anniversaire de l’entrée de Roszda sur la scène artistique parisienne.
Institut Hongrois de Paris 92, rue Bonaparte 75006 Paris – Métro Saint Sulpice.
01.43.26.06.44
Horaires d’ouverture de l’exposition :
Lundi-jeudi : 9 h 00 – 20 h 00
Vendredi : 9 h – 19 h
Samedi : 14 h – 19 h